Belle affiche. «Sans doute ce qu'on fait de mieux actuellement», a lâché le sélectionneur national Roger Lemerre pour qualifier la confrontation franco-portugaise, ce soir au Stade de France et à guichets fermés. Une rencontre amicale de plus pour les Bleus, mais un affrontement qui n'aura vraisemblablement rien d'affectueux. D'abord parce que les champions du monde et d'Europe, dominés 2-1 le mois dernier par les Espagnols, ont quelque chose à se faire pardonner. A en croire Zinedine Zidane, la «gifle» reçue à Valence «a remis les choses en place». Pour cette équipe qui n'a plus perdu deux matches d'affilée depuis 1993 (1), une nouvelle déconvenue est hors de question. «La motivation est plus forte que contre les Espagnols», renchérit Patrick Vieira.
Similitudes. Mais voilà: les Portugais, eux aussi, en ont gros sur la patate. En particulier depuis leur défaite face aux Bleus, en demi-finale de l'Euro 2000, sur un penalty en or de Zinedine Zidane consécutif à une main du défenseur Abel Xavier. «Depuis l'Euro, le Portugal n'a pas perdu», rappelle Emmanuel Petit, qui a prévenu: «Il ne faut pas s'attendre au foot champagne qu'on a servi face au Japon, ni espérer que l'on gagne 5 à 0.» Car les deux adversaires de ce soir sont d'un niveau sensiblement égal. Les deux équipes présentent de «grandes similitudes», note Lemerre: niveau technique comparable, même organisation tactique ou presque défense à quatre, milieu très fourni et un seul attaquant de pointe , jeu court... Sans