Ce devait être le sommet de ce match au sommet. C'est raté. Le duel annoncé entre Luis Figo et Zinedine Zidane n'a pas eu lieu. A l'image de son équipe, anéantie en une mi-temps et trois mouvements (Wiltord 17e, Silvestre 31e, Henry 33e), le meneur de jeu portugais n'a guère souffert la comparaison, hier à Saint-Denis, avec son homologue français. Lequel s'est même payé le luxe de laisser sa place à Youri Djorkaeff, après une première période des plus prodigues.
A les en croire, tout était pardonné: le penalty en or de Zidane, qui avait, en demi-finale de l'Euro, brisé les espoirs portugais, comme le Ballon d'or 2000 raflé par Figo au nez et à la barbe du Turinois. Et pas question de monter en épingle la rivalité entre deux joueurs communément considérés comme les meilleurs du monde. «J'ai une grande admiration pour Zidane, mais vouloir nous opposer parce que j'ai remporté le dernier Ballon d'or est un faux débat. Ce soir, c'est France-Portugal, pas Zidane-Figo», jurait le Madrilène. «France-Portugal, c'est une grande affiche qui ne s'arrête pas à un duel Figo-Zidane, ajoutait en écho le milieu de la Juve. Le Portugais mérite son Ballon d'or. Moi, je n'ai rien à démontrer.»
De fait, Zidane a rayonné sur le jeu bleu. Délivré une ouverture lumineuse pour Thierry Henry (26e). Puis une autre (29e). Et enfin une troisième, à l'intention de Bixente Lizarazu (43e). Laissé entièrement libre par la défense portugaise, il a joué à plein son rôle de distributeur. «Il n'y a pas de compara