Au Stade de France, France-Portugal: 4-0
Buts: Wiltord (17e), Silvestre (31e), Henry (33e), Djorkaeff (80e).
Il fut un temps, pas si lointain, où l'on pouvait parler d'équipe de France «marseillaise» ou «parisienne», ou «bordelaise», selon que les joueurs de tel ou tel club en formaient l'ossature. Hier soir, celle alignée par Roger Lemerre au coup d'envoi de ce France-Portugal était «anglaise». Presque aux deux tiers. Sept Bleus sur onze, jouant dans des clubs anglais, dont quatre à Arsenal (Viera, Henry, Wiltord, Pires). Un Allemand, deux Italiens et un Espagnol les épaulent. En face, le Portugal n'aligne que cinq expatriés.
Engagement. «Les deux équipes se ressemblent. Elles sont de la même valeur», prévenait Roger Lemerre la veille du match. Effectivement, une organisation tactique assez identique. Et un chef d'orchestre dans chaque camp, Zidane pour les Français, Figo pour les Portugais. Problème, quand le premier est libre, le deuxième a un pitbull nommé Petit dans les chaussettes. Quand il lui échappe, il reçoit Vieira sur le paletot. Alors, forcément, cela nuit au rendement de son équipe, handicapée par l'absence de son autre maître à jouer, Rui Costa, blessé.
Alors, dans un Stade de France qui ressemble à un Stade du Portugal au niveau ambiance, ces deux équipes finissent par se ressembler de moins en moins. Après un bon quart d'heure, elles sont même très différentes. Car l'une, la France, mène 1-0. Thuram, encore une fois consigné sur le côté droit de la défense, et p