«Le monde du rugby attend que la maison ovale se remette en ordre.» Telle est la raison de la présence inhabituelle de la ministre de la Jeunesse et des Sports, Marie-George Buffet, qui n'est restée qu'une heure hier après-midi au siège de la Fédération française de rugby (FFR).La réunion se poursuivait tard dans la nuit. Il y avait là les frères ennemis de l'Ovalie: Bernard Lapasset, président de la Fédé, et Serge Blanco, patron de la Ligue nationale (LNR), qui préside aux intérêts des clubs professionnels. Ces deux-là s'expliquent à coups de noms d'oiseaux depuis des mois, rarement en face, par presse interposée le plus souvent. Un tohu-bohu qui fait d'autant plus désordre que les nombreux revers de l'équipe nationale, dans le Tournoi des six nations, rajoutent régulièrement une louche à leurs différends. Objet de leur litige: la question des joueurs internationaux, le gratin de l'Ovalie, formés et payés par les clubs, et qui font, selon leurs résultats, la gloire ou la honte du rugby fédéral avec le XV de France, bijou de la FFR.
D'autres acteurs viennent enrichir le débat. A tout seigneur, tout honneur, la Direction technique nationale (DTN), représentée par Pierre Villepreux, ex-entraîneur du XV de France, et Jean-Claude Skrela, son compère, responsable du futur Centre technique national du rugby (CTNR), ce «Clairefontaine du rugby», qui verra le jour l'an prochain à Linas, dans l'Essonne. Ils étaient conviés, à la demande de leur ministre de tutelle, afin de dégager des