La direction du Tour de France a complété, hier matin, par des invitations personnelles, les équipes qui s'aligneront à Dunkerque, le 7 juillet, au départ de la Grande Boucle. Les 16 premières équipes candidates (1), choisies en fonction de leur classement UCI, étaient connues depuis le 23 janvier. Restait à départager 13 candidats pour les 4 places restantes. L'affaire était fort délicate. Alors, Jean-Marie Leblanc, directeur du Tour, a réuni 5 dirigeants de la Société du Tour, 3 pour la partie sportive et 2 versés dans le marketing et le sponsoring.
Les Italiens postulaient, à travers 6 équipes, dont Mercatone Uno de Marco Pantani et Saeco de Mario Cipollini. Les Français poussaient deux candidats, mais de 2e division (Française des jeux et Big Mat Auber), tandis que l'Allemagne (Team Coast), la Belgique (Lotto), le Danemark (CSC), l'Espagne (Euskatel) et les Etats-Unis (Mercury Viatel) se contentaient de pousser un pion chacun. «C'était embarrassant», a déclaré, en préambule de la conférence de presse, Jean-Marie Leblanc, sachant qu'il ferait des déçus. Mais «trois équipes s'imposaient d'elles-mêmes»: les Lotto de Tchmil, qui trustent 12 victoires pour 6 coureurs cette saison, Euskatel, éliminée de justesse l'an dernier et qui compte dans ses rangs un Etxebarria déjà vainqueur d'étapes sur le Tour 99, et CSC, de Jalabert. Le fait que cette équipe soit dirigée par Bjarne Riis, qui a gagné le surnom de «monsieur 60 %» au procès Festina (2), n'a pas dissuadé le directeur du T