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Libération

Le roi Lyon

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publié le 7 mai 2001 à 0h48

Lyon de notre correspondant

Vingt-huit ans qu'ils attendaient ça. Alors, forcément, les Lyonnais ont joyeusement fêté la Coupe de la Ligue, premier titre remporté par leur club depuis 1973. Samedi, la nuit avait pourtant été calme après la victoire sur Monaco (2-1). Environ 1500 personnes avaient suivi le match sur un écran géant, place Bellecour. Les bars étaient remplis et des concerts de klaxons avaient salué ce succès. Mais tout le monde s'était dispersé assez rapidement. Plus de 30 000 supporters étaient à Paris, les rues lyonnaises sont donc restées sages. On attendait, hier, l'arrivée des héros.

Refrain en boucle. La gare est noire de monde lorsque le TGV arrive, aux alentours de 13h30. Quais, passerelles, escaliers, tout a été pris d'assaut. Les supporters répètent en boucle leur refrain favori: «Qui ne saute pas n'est pas lyonnais, ouais!» (à chanter en sautillant sur place). Une foule joyeuse et métissée, qui rappelle le souffle frais de 1998. Des familles, beaucoup d'adolescents. Les joueurs sortent les uns après les autres avec de petits yeux. Après le dîner au Lido, ils ont fini la nuit au VIP, une boîte parisienne. Mais la liesse réveille. Ils grimpent dans les deux cars qui doivent les mener jusqu'à la plate-forme d'un semi-remorque décoré aux couleurs de l'Olympique lyonnais. Un cordon de CRS leur ouvre la route au milieu d'une foule très dense.

Le club avait prévu de fêter la victoire au stade de Gerland. Mais la préfecture, inquiète, a demandé un grand nombre