L'unité autour de la campagne JO-Paris-2008 était, paraît-il, parfaite. Elle vient de voler en éclats. Entre Claude Bébéar, patron de la candidature parisienne et Marie-George Buffet, ministre de la Jeunesse et des Sports, la guerre est ouverte. Motif du litige: le contrôle antidopage. Pour le PDG d'Axa la position «maximaliste» de la ministre plombe le dossier de la capitale et réduit les chances de succès face aux autres villes plus conciliantes. Dans le Journal du Dimanche d'hier, Buffet révèle que les tensions ont atteint leur paroxysme lors de la visite de la commission d'évaluation du CIO (Comité international olympique) fin mars, au point qu'elle aurait envisagé de démissionner.
Le dopage en question. La commission présidée par Hein Verbruggen, patron de l'Union cycliste internationale, qui a encore le procès Festina en mémoire rappelle lors de son «inspection» que, dans le domaine du contrôle antidopage, la France devra respecter le code du CIO. Elle veut des engagements et le fait savoir au cours d'un «pot» informel à Matignon plutôt que de s'adresser officiellement au ministère des Sports. C'est là que le bât blesse. La ministre prend ombrage des «tractations de couloirs» mais, à la demande de Bébéar, rédige une lettre pour la commission où elle clarifie sa position: la création d'ici 2008 d'une Agence mondiale antidopage fixera des règles égales pour tous. A défaut, un protocole d'accord, compromis entre la législation française et le code du CIO sera signé. Ma