Menu
Libération

Loin des médias, des lames en peine

Article réservé aux abonnés
par Pierre-Yves CROCHET
publié le 8 mai 2001 à 0h48

Le secret des réceptions réussies, c'est sans doute moins le bon goût du maître de maison que la présence de stars. Le public non connaisseur veut voir des héros à l'oeuvre, des visages déjà vus à la télé. Les organisateurs de l'épreuve française de la Coupe du monde de fleuret, qui s'est tenue à Paris samedi, l'ont bien compris. Les fleurettistes hommes, champions olympiques par équipe à Sydney, tenaient le haut de l'affiche. Parce que les Jeux olympiques demeurent la meilleure vitrine d'un sport dont on ne parle finalement qu'une fois tous les quatre ans.

Surcroît de pression. Traditionnellement grande pourvoyeuse de médailles pour la France, l'escrime souffre d'un manque de reconnaissance médiatique. On ne se souvient que des vainqueurs, et encore faut-il que ceux-ci se maintiennent sur la crête de la vague. Jean-Noël Ferrari, auteur de la touche finale qui offrit le titre olympique aux Bleus à Sydney, en sait quelque chose. Propulsé sous les feux de la rampe du jour au lendemain, il est conscient d'avoir désormais un statut à assumer. «C'est dur d'être à fond toute l'année, de toujours se battre comme un fou. D'ailleurs depuis les Jeux, j'ai du mal à retrouver mon niveau, surtout mentalement parlant.»

On attend des Français qu'ils confirment à chaque sortie, et les retraites de Lionel Plumenail et Patrice Lhotellier n'y changent rien. A Brice Guyart (déjà aux derniers JO) et Antoine Mercier de supporter le surcroît de pression. Ils doivent gagner des compétitions et leur t