Au début de sa carrière d'entraîneur, Ottmar Hitzfeld avait été surnommé par les gazettes allemandes «général catenaccio» en raison de ses inclinations ultradéfensives. Aujourd'hui coach du Bayern Munich, Hitzfeld a bien changé. «Ce serait une erreur d'attendre et de reculer», avait-il avancé alors que son équipe, forte de la victoire ramenée, à l'aller, de Madrid (1-0), aurait pu choisir de camper sur ses positions. Bien vu. Les Bavarois ont su résister aux assauts énergiques et répétés du Real Madrid, hier en demi-finale retour de la Ligue des Champions, pour surprendre leur adversaire et, finalement, le soumettre (2-1). Ce ticket pour la finale de la prestigieuse compétition européenne tombe à point nommé pour le club phare du football allemand, qui a annoncé hier son intention de se transformer en société par actions, voire de réserver 10 % du futur capital à l'équipementier Adidas.
Partie de billard. Malgré l'absence de leur meneur de jeu Steffan Effenberg, suspendu, les Bavarois font rapidement frissonner leurs adversaires. Comme sur cette occasion que se crée, d'entrée, le Brésilien Elber (4e). Une sorte d'avertissement. Trois minutes plus tard, sur un corner, une tête du même Elber vient conclure un cafouillage en forme de partie de billard (1-0, 7e). L'affaire s'engage mal pour les Madrilènes.
Le Bayern, qui n'en demandait pas tant, s'autorise un léger assoupissement. Et se réveille brutalement sur cette transversale au laser de Roberto Carlos. Destination: Luis Figo,