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Libération

Les parquets français désertés par les meilleurs

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publié le 11 mai 2001 à 0h50

Le basket français a atteint un de ses vieux rêves, être comparé avec le football. Malheureusement, les critères d'appréciation ne sont plus ceux imaginés au début des années 90. Au moment de la vague d'enthousiasme soulevé autour des paniers par Magic Johnson ou Michael Jordan. Le basket rêvait alors de s'imposer dans l'Hexagone comme un sport collectif incontournable. Devant le rugby et, pourquoi pas, le foot. Aujourd'hui, le basket français a perdu le combat de la médiatisation et de l'engouement populaire. S'il est un domaine dans lequel ce sport peut le disputer au foot, c'est concernant la faiblesse de ses clubs au niveau européen. Si Chalon-sur-Saône a disputé la finale de la Coupe Saporta, aucun club français ne participe ce week-end à la finale à 4 (Final Four) de la Suproligue à Paris (lire ci-dessous). Pire, aucune équipe n'avait le potentiel pour y figurer alors qu'on pensait la tâche plus facile avec la division de l'Europe en deux, entre la Suproligue et l'Euroligue (Libération du 27 mars dernier et du 19 octobre 2000).

Régression. Pourtant, l'équipe de France de basket se porte très bien, avec des expatriés demandés de toute part, depuis la médaille d'argent ramenée des JO de Sydney. «En trois ans, j'ai perdu cinq internationaux majeurs (Rigaudeau, Foirest, Sonko, Gadou et Risacher, ndlr), partis à l'étranger. Pas facile de lutter dans ces conditions», Pierre Seillant, président de Pau-Orthez, l'un des deux clubs avec Villeurbanne à avoir disputé la Suproligue