Electrique. La finale de la Suproligue, hier à Bercy, entre le Maccabi Tel-Aviv et le Panathinaïkos d'Athènes ne restera pas comme une match de référence d'un point de vu technique. La victoire des Israéliens, 81-67, si elle fut méritée, n'a rien eu de spectaculaire. En revanche la tension ambiante n'a échappé à personne, y compris à Lionel Jospin présent dans les tribunes. Dès le début de cette revanche de la finale de la saison dernière, le gaz lacrymogène déversé pour calmer le millier de supporters grecs a eu l'effet voulu : énervements et mauvaise odeur. Le Maccabi battu 67-73, il y a un an, voulait sa revanche. Le coach Pini Gerhson, petit homme débonnaire, est obligé de remonter régulièrement son pantalon à force de sauter sur la touche. Les arbitres sifflent plusieurs fautes antisportives dès le début de la rencontre. Zeljko Obradovic, l'entraîneur serbe du Pana considéré comme un des meilleurs au monde dans sa profession, est à deux doigts d'étaler un arbitre à la mi-temps, son équipe étant menée de 14 points. Dans les tribunes, 2 000 supporters israéliens ont débarqué dans la nuit pour renforcer les 8000 fans du Maccabi déjà présents vendredi. Il est hors de question qu'ils repartent sans leur victoire. Car le Maccabi est plus qu'un simple club de basket pour eux, c'est aussi une manière de parler d'Israël autrement.
Ariel Sharon au bout du fil. Fleuron d'un pays qui n'a que peu d'occasion de se faire remarquer sportivement, cette équipe de Tel-Aviv a le soutien de