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Libération

Deux buts 100% anglais pour les «Reds»

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publié le 14 mai 2001 à 0h52

Londres de notre correspondant

Un stade gallois, le Millenium de Cardiff, avec, au bord du terrain, deux entraîneurs français, Arsène Wenger et Gérard Houllier, et au milieu une bonne moitié de joueurs étrangers dont un quart du onze tricolore. Si Liverpool n'avait pas dû sa victoire contre Arsenal par deux buts à un samedi à un enfant du pays, Michael Owen, cette finale aurait à peine mérité le nom de coupe d'Angleterre. Mais les fans, aussi chauvins soient-ils, n'en ont cure.

Avec Patrick Viera, Thierry Henry, Robert Pires, Sylvain Wiltord ou Gilles Grimandi, Arsenal, championne des quartiers populaires du nord de Londres, est la plus française de toutes les équipes d'outre Manche. Steve, un ouvrier aux cheveux gris et supporter de toujours du stade de Highbury, rêve d'une composition encore plus bleu-blanc-rouge: «Ah! Si Zidane décidait de nous rejoindre à la saison prochaine. Vous pouvez lui en glisser un mot?»

Mondialisation. John, 16 ans, venu avec sa mère et son frère cadet soutenir Arsenal, déclare: «Je n'échangerai pas Patrick Viera contre un Anglais quelqu'il est.» Il porte le maillot rouge du club londonien, avec dans le dos le nom de son héros. «Que des Français viennent jouer chez nous, c'est formidable. On vient voir du bon football, le reste n'a pas d'importance», s'exclame Paul Littlewood, un fan de Liverpool. Eddie, 33 ans, la tête rasée et une canette de bière à la main, ne garde pas un bon souvenir de la police parisienne et encore moins des supporters du PSG