Spielberg envoyé spécial
Ferrari aurait pu perdre le Grand Prix d'Autriche avec panache. Mais à la beauté du sport, Jean Todt, patron de l'équipe, a préféré les intérêts comptables de son équipe. Il a toutefois attendu le dernier tour pour exiger de Rubens Barrichello, leader du 16e au 46e tour, puis en chasse derrière David Coulthard jusqu'à l'avant-dernier passage, de céder sa deuxième place à Michael Schumacher, mieux placé que lui au championnat. Le petit échange entre Todt et Barrichello à l'arrivée laisse deviner que les relations entre ces deux hommes vont désormais être glaciales.
Coup de trique. La course, superbe, du deuxième pilote Ferrari aurait mérité une meilleure récompense que cet ordre sec comme un coup de trique. Pendant plus de 300 kilomètres, le Brésilien n'a pas commis la moindre faute. La plupart de ses adversaires ne peuvent pas en dire autant. A commencer par son équipier qui s'élançait de la pole-position. Mais, à l'extinction des feux, Schumacher marque un temps d'arrêt qui permet aux pilotes Williams-BMW de se propulser en tête. Ralf Schumacher dépose son vieux frère, mais ne tente pas l'impossible avec son équipier Montoya. Le champion du monde est rejeté à la troisième place. Sur la grille de départ, l'électronique a encore fait des siennes. Le système de démarrage automatique de la Jordan de Trulli a eu une faiblesse, la boîte de vitesses de celle de son équipier aussi. Heidfeld reste scotché. Pour Hakkinen, contraint à l'abandon, cette sixième co