Menu
Libération

Les évolutions de Carrière

Article réservé aux abonnés
Le meneur de jeu s'est imposé à Nantes.
publié le 14 mai 2001 à 0h52

Nantes envoyé spécial

Il a lancé ses crampons le plus loin possible dans la foule, répartissant ces trophées comme il distribue d'ordinaire les ballons à ses attaquants. Puis il a recueilli l'ovation sortie de près de 40 000 gorges. «J'ai encore des frissons», concédait une heure plus tard Eric Carrière. L'émotion du milieu de terrain nantais tient autant au triomphe d'un groupe qu'à une consécration personnelle venue sur le tard. Il y a quatre saisons, le meneur des Canaris, 28 ans dans quinze jours, n'avait disputé que deux matches en D1. Aujourd'hui passeur le plus efficace du championnat avec Gallardo de Monaco, élu par ses pairs meilleur joueur de D1, il peut ajouter aux deux Coupes de France remportées par le FC Nantes (1999 et 2000), ce titre de champion 2000-2001.

Collectif. Difficile d'isoler un des pions d'une formation qui bannit toute velléité individualiste de son jeu et de sa philosophie. Mais tout comme le capitaine et gardien Mickaël Landreau, le buteur roumain Viorel Moldovan ou le joker Marama Vahirua, Eric Carrière est une des individualités qui a permis au collectif nantais de tourner rond. «Son importance dans le jeu est essentielle, analyse le directeur sportif Robert Budzynski, et d'autant plus méritoire que ce garçon a accédé très tard au niveau professionnel. Mais il a parfaitement intégré notre philosophie et notre jeu.»

L'Ariégeois aurait pu ne jamais quitter les amateurs. A Auch, de 1981 à 1992, puis à Muret, en National, de 1992 à 1995. «On l'imagin