Ces derniers mois, il y eut d'abord le succès humain du Vendée Globe (solitaires autour du monde en monocoques de 18 mètres) où se côtoyèrent un vainqueur matois et inventif (Michel Desjoyaux), une jeune anglaise pimpante (Ellen McArthur) et un Robinson affamé (Yves Parlier). Il y eut ensuite la vitesse phénoménale des grands catamarans (33 mètres de long) de The Race, franchissant une nouvelle frontière technologique. Il y a désormais la relance des équilibristes des océans, ces skippers qui s'affrontent régulièrement en solo sur la route du Rhum ou la transat anglaise et qui ont réussi à créer un circuit consistant et attractif pour leurs trimarans de 18 mètres. Huit d'entre eux viennent de se lancer ce samedi dans une nouvelle course en équipage Cherbourg-Tarragone (Espagne) via les Açores. Ils n'étaient plus que six hier soir puisque Lalou Roucayrol (Banque populaire) et Jean Le Cam (Bonduelle) ont dû abandonner pour avarie. Hier soir, Alain Gautier (Foncia) menait la flotte.

Cette traversée correspond à une transatlantique à la fois par la durée (environ une semaine) et les difficultés rencontrées (sortie de la Manche, golfe de Gascogne, archipel des Açores, détroit de Gibraltar et petits airs méditerranéens). Suite à cette course au large dotée du coefficient 3, les trimarans s'affronteront lors de quatre grands prix ­ Cap d'Agde, Cagliari (Sardaigne), Fécamp, Zeebrugge (Belgique) ­ en bord de côte à coefficient 1, avant le point d'orgue de la saison, la transat en doub