Lausanne envoyé spécial
Les patrons de l'olympisme apprécient les symboles. C'est à l'hôtel de la Paix que la Commission d'évaluation du CIO remet aujourd'hui son rapport final aux cinq villes candidates à l'organisation des JO d'été de 2008. Mais, question JO, les relations sont bien peu pacifiques entre ces villes: Paris, Toronto, Pékin, Istanbul et Osaka. L'enjeu? 3,7 milliards de téléspectateurs ont regardé les Jeux de Sydney, par ailleurs bénéficiaires comme l'avaient été ceux d'Atlanta. Les JO relèvent du syndrome Saint-Tropez: malgré les critiques, les prédictions funestes, le déclin annoncé et la promesse de ne plus en être, on y retourne à chaque fois et le succès, loin de se démentir, ne cesse de s'amplifier.
Dans le parcours du combattant des candidats, l'échéance d'aujourd'hui ne sera pas vraiment décisive. Les dix-huit «experts», dont une majorité de sportifs, de la Commission présidée par le Néerlandais Hein Verbruggen, doivent apprécier exclusivement les aspects techniques des candidatures : qualité des équipements, fiabilité de l'organisation, garanties financières, etc. Bref, les éléments qui devraient normalement faire la décision.
Trois favoris. De ce point de vue trois villes se détachent nettement : Pékin, Toronto et Paris avec probablement une légère avance à cette dernière. Les 578 pages en trois volumes du dossier parisien sont «très convaincantes», de l'avis de plusieurs observateurs de l'olympisme. C'est un projet à dimension «humaine», compact (tous l