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Libération

Alavés Vitoria, ambitieux modeste

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publié le 16 mai 2001 à 0h53

Madrid de notre correspondant

A priori, rien ne devait propulser l'Alavés vers la gloire. Un budget limité ­ 116 millions de francs (17,7 millions d'euros), le 11e du championnat espagnol ­, un humble stade de 19 900 places; une histoire qui raconte une lutte pour sortir des divisions inférieures; un public mobilisé mais modeste... Inconnu à l'étranger, le club n'évoque pas grand-chose non plus en Espagne, ne déchaîne aucune passion ni ne provoque de répulsion. Il dispute pourtant ce soir à Dortmund la finale de la Coupe de l'UEFA face à Liverpool.

Qualité de vie. En fait, l'Alavés colle bien à l'image de sa ville, Vitoria. Certes capitale régionale et siège du Parlement basque, cette ville tranquille, n'a pour seule originalité que d'être en tête des agglomérations du pays pour la qualité de vie. A la différence des deux grands clubs régionaux, l'Athletic Bilbao et la Real Sociedad (Saint-Sébastien), l'Alavés n'a même jamais été un étendard de l'identité basque.

Liverpool, ses 18 championnats d'Angleterre, ses quatre Coupes d'Europe ? «ça, c'est de l'histoire ancienne, des fantômes du passé, parce qu'aujourd'hui, on n'a pas vraiment peur d'eux», répond Javi Moreno, une des stars du club, meilleur buteur de la Liga. Un aplomb à l'image de cette équipe crâne qui, pour parvenir en finale, a corrigé des grosses cylindrées européennes: l'Inter de Milan en 8es, Kaiserslautern en demi-finale, battu 9-1, sur l'ensemble des deux rencontres.

Pour expliquer le succès, les dirigeants avanc