Lausanne envoyé spécial
Ils ont tous gagné, ils sont tous heureux, ils sont tous confiants. Enfin presque tous. Trois sur cinq comme prévu. «Paris, Toronto et Pékin sont d'excellentes candidatures, avec des défauts mineurs. Aucune d'elle ne présente de risque majeur et ces trois villes sont toutes capables d'organiser d'excellents Jeux olympiques en 2008.» Telle est la conclusion, apparemment très neutre, du rapport de 110 pages présenté hier à Lausanne par le Néerlandais Hein Verbruggen, président de la commission d'évaluation du Comité international olympique (CIO). Contrairement au prédossier de candidature, ses dix-huit membres n'ont pas voulu donner de classement, afin de laisser une «réelle marge de manoeuvre dans le choix de décision aux 120 membres du cio, à Moscou en juillet prochain». La commission a tout de même quasiment exclu Osaka et Istanbul, l'une à cause de la fragilité financière de son projet, l'autre en raison d'un manque de planification. Reste le trio de tête. Claude Bébéar, le patron de la candidature Paris 2008, affichait un sourire légèrement contrit à l'issue de la conférence de presse de Hein Verbruggen.
Héritage. Debout, à deux pas des représentants canadiens et chinois, le fondateur d'Axa se voulait «ni surpris ni déçu, ni triomphant, c'est exactement ce que nous avions prévu, nous retrouvons les remarques qui nous avaient été faites, nous gardons toutes nos chances». Il ne pouvait pourtant ignorer certaines subtilités sémantiques contenues dans le