Lausanne envoyé spécial
D'ordinaire calme, réservé, Claude Bébéar, le patron de Paris 2008, a été quelque peu agacé par les commentaires qui ont accompagné la remise du rapport de la commission d'évaluation du CIO mardi. Des commentaires, en France mais aussi à l'étranger, présentent Pékin comme grand vainqueur du test. Ce n'est pas sa lecture et Paris, affirme le fondateur d'Axa, un des leaders mondiaux de l'assurance, a encore ses chances.
Vous attendiez-vous réellement à voir Pékin si positivement évalué?
Nous savions que la présentation des Chinois avait été bien meilleure que prévue lors de la visite de la commission chez eux, et du coup nous n'avons pas été vraiment étonnés du ton, disons... louangeur, adopté pour qualifier, au demeurant non pas des réalisations existantes, mais de simples et vastes projets. Pour ce qui nous concerne, il n'y a pas vraiment de surprise, le rapport reprend des observations qui nous avaient été faites, notamment sur l'aménagement du village olympique dans La Plaine-Saint-Denis. Nous en avons tenu compte et adresserons à la commission des propositions susceptibles de la rassurer. Mais j'ajoute que, contrairement à certains, je ne suis pas sûr que le rapport ait à ce point marqué une préférence pour Pékin. La situation entre nos deux villes n'est pas comparable. A Paris, les installations ou la maîtrise des événements sportifs relèvent du concret, de l'acquis. Donc, à proprement parler, les JO ne laisseront pas dans la ville un «héritage uniqu