L'après-Sydney a transformé le judo français. Malgré les six médailles rapportées des Jeux olympiques, l'équipe de France est en pleine phase de reconstruction depuis que les grands noms, comme David Douillet, Stéphane Traineau ou Christine Cicot, ont décidé de mettre fin à leur carrière. 2001 a donc été qualifiée année de transition, avec pour objectif principal de remotiver les troupes, alors que deux rendez-vous de taille sont au programme: les championnats d'Europe à Paris ce week-end et, surtout, les championnats du monde fin juillet à Munich. Ces deux dates, qui ont la particularité d'être très rapprochées (deux mois les séparent seulement), ont poussé l'équipe dirigeante à prendre des décisions drastiques lors des sélections, quitte à en faire grincer quelques-uns. «Donner leur chance aux autres» semble avoir été le but recherché par Fabien Canu, le directeur technique national, dans un contexte où l'encadrement avait déjà été remanié.
Redonner du mordant. L'arrivée à la tête de l'équipe masculine de Stéphane Traineau, épaulé par David Douillet, Patrick Rosso et Marc Alexandre, de retour prématuré de son année sabbatique, ainsi que le passage chez les filles de Laurent Del Colombo ont quelque peu changé les habitudes. «Nous avons bouleversé l'encadrement pour insuffler un nouvel état d'esprit, a expliqué Fabien Canu. Les entraîneurs ont changé et les athlètes eux-mêmes reconnaissent que cela a créé un dynamisme nouveau. Il ne fallait pas laisser s'installer la routine.