Lyon de notre correspondant
Qu'il perde ou gagne samedi soir à Rennes, l'Olympique lyonnais ne sera pas champion de France cette année. Pourtant, il flotte comme un parfum de victoire ces derniers jours autour du club. Trois joueurs viennent d'être appelés en équipe de France (1), la coupe de la Ligue trône dans le placard à trophées, poussiéreux depuis vingt-huit ans, et l'OL est assuré de participer l'an prochain à sa seconde Ligue des Champions d'affilée. Ce qu'aucun club français n'avait réalisé depuis l'invention de cette compétition. Un signe de la solidité de ce club, qui se construit pierre à pierre. D'autres s'enflamment au premier succès, l'OL préfère la révolution laborieuse. Mais les victoires dévoilent les ambitions. Et donnent une idée de ce qui attend le foot français, «entreprise de spectacle», sous la conduite de Jean-Michel Aulas, homme fort de la Ligue et président de l'OL.
Acquisitions sages. Le chef d'entreprise est arrivé au club il y a quatorze ans. L'OL jouait en D2, et peinait à trouver des sponsors. Aulas a fait venir quelques patrons locaux, puis le groupe Pathé est entré dans le capital en 1999. L'équipe s'est alors renforcée, avec des acquisitions sages et quelques folies mesurées, comme l'arrivée de Sonny Anderson pour 120 millions de francs. La ville avait toussé, mais l'investissement a été amorti, du pied droit et de la tête: le Brésilien marque des buts et se retrouve dépositaire de l'image que les dirigeants veulent donner à ce club.
Des joueu