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Libération

Pau fait mijoter un budget allégé en cas de descente

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publié le 19 mai 2001 à 0h56

Une saison qui se joue en quatre-vingts minutes. La pièce se déroule dimanche après-midi au stade de la Méditerranée à Béziers, avec deux acteurs, Pau et Grenoble. Huitièmes de leur poule, ces deux clubs entreront en mêlée avec l'énergie du désespoir. Car le vaincu sera le sixième et dernier club relégué en deuxième division à l'issue de la saison. A la Section paloise, la semaine de préparation s'est déroulée dans une ambiance tendue. «Grenoble possède une très belle équipe. Ce match est délicat. Mais les joueurs ont enfin pris conscience que c'était aujourd'hui ou jamais»: André Lestorte, le président de la société anonyme à objet sportif (SAOS), sait bien que le temps a joué contre le club cette année. Avec une très belle équipe, Pau a été demi-finaliste du championnat et lauréat du Bouclier européen en 2000. Avec un budget porté à 31 millions de francs (4,8 millions d'euros) cette saison, personne n'attendait le triple champion de France en barrage. Financièrement, il se situe au 7e rang des 21 clubs de l'élite. Loin derrière Toulouse (55 millions), mais beaucoup mieux loti que Perpignan ou Colomiers (22 millions), deux clubs qui, non seulement, se maintiennent, mais ont décroché leur qualification pour les quarts de finale. Pau est en tout cas le plus gros budget de l'élite à risquer la relégation. «Nous voulions jouer le titre en début de saison, se rappelle le président. Pour cela, il nous fallait étoffer notre effectif dans certains secteurs de jeu.» Ce qui fut fait