Lausanne envoyé spécial
Le règne de Juan Antonio Samaranch à la tête du CIO risque de se terminer dans la cacophonie le 16 juillet prochain : en proposant la nomination de son fils, Juan Antononio Samaranch Jr., comme nouveau membre du CIO lors de la 112e session, à Moscou, le patron de l'olympisme s'est attiré une nouvelle volée de bois vert en provenance des Etats-Unis. Vendredi, lors de la conférence de presse con cluant les travaux de la commission exécutive, les médias américains l'ont harcelé de questions sur cet unique sujet. A 41 ans, le fiston n'a pour lui qu'un modeste titre de vice-président de la Fédération internationale de pentathlon moderne. «D'abord il n'est que candidat, pas encore élu, a répondu son père. Ensuite, j'ai suggéré son nom parce qu'il a des qualités et des compétences pour appartenir à notre organisation. Et puis, les Etats-Unis sont un bon exemple d'un endroit où les fils succèdent aux pères.» Samaranch a cité dix précédents dans l'histoire du CIO. Tous antérieurs à la crise provoquée par le scandale des pots-de-vin de Salt Lake City et les pseudo-réformes qui l'ont accompagnée.
Les journalistes américains interprètes de l'exaspération de nombreux milieux politiques et d'affaires vis-à-vis d'une institution qu'ils ne parviennent pas à contrôler ont poursuivi le pilonnage. Jusqu'au moment où, pour marquer tout son mépris, le Catalan a conclu en espagnol, et non plus en anglais : «non, ma foi, il n'y a plus de scandale au CIO.» Dans les couloir