Le Mans envoyé spécial
Daijiro Katoh peut dormir sur ses deux oreilles. Avec quatre victoires en quatre courses, le Japonais de l'écurie Movistar Honda a encore résisté aux Aprilia de ses deux adversaires les plus sérieux, son compatriote Tetsuya Harada et l'Italien Marco Melandri, diminué par une nouvelle blessure à l'épaule suite à sa chute de samedi lors des essais. Katoh, qui avait endormi les trois courses précédentes tant il dominait, a eu un peu plus de mal, hier, à se débarrasser de Harada. «J'ai fait une erreur et Harada est passé», dit-il laconiquement. Harada, lui, ne se faisait pas d'illusions : «Je savais qu'il allait me repasser au virage de la Chapelle, il l'avait déjà fait une fois. Je n'ai pas eu le choix. Si j'avais bloqué le passage, sa Honda était bien plus rapide en reprise.» Pour Melandri, qui a trouvé les cinq derniers tours interminables tant la douleur lui tenaillait l'épaule, la troisième marche du podium est plus qu'inespérée.
Introverti. Katoh a donc continué le cavalier seul qu'il impose depuis le début de la saison. Le petit Japonais, qui a élu domicile à Misano, sur la côte Adriatique, garde ainsi une sérénité imperturbable. Normal pour un garçon dont le seul hobby reste le sommeil. Avant chaque course, quelqu'un du team est chargé d'aller réveiller le pilote dormeur. Katoh sourit et passe la main dans ses cheveux longs décolorés : «Oh, environ une heure avant, cela me suffit pour me préparer.» Il parle par bribes, avare de mots, totalement paral