Le judo français a vérifié ce week-end, lors des championnats d'Europe de Paris, que s'il reste dominateur sur le continent, le niveau se resserre vers le haut. Fini le temps où tout était facile, et les doigts d'une main ne suffisaient pas à compter les médailles d'or. La France décroche 10 médailles (le record est de 14) et 2 titres européens. Celui de Céline Lebrun en moins de 78 kg était attendu. Grande déçue des JO, où elle termina deuxième après une décision injuste, la Picarde a illuminé le tatami de sa classe pour s'offrir un troisième titre européen. «J'ai encore beaucoup à apprendre. Ma marge de progression est conséquente. Tant que je m'éclaterai en kimono, j'avancerai.» La victoire de Frédérique Jossinet, en moins de 48 kg, face à la championne d'Europe en titre, la Roumaine Laura Moise, fut la bonne surprise d'hier. Cependant, elle ne participera pas aux championnats du monde en juillet, où la titulaire sera Sarah Nichilo-Rosso.
Mise en jambes. Mais deux ne font pas trois, le nombre de titres européens décrochés l'an passé. La concurrence européenne s'est étoffée avec 23 nations médaillées à Bercy. La France n'a pas obtenu de titre chez les hommes, une demi-déception, et Fabien Canu, directeur technique national (DTN) et patron du judo français, qui n'avait pas attendu pour prendre en compte l'ampleur des transformations, ne peut se satisfaire d'un tel résultat. «Nous sommes en chemin vers les Jeux de 2004, le travail qui nous reste à accomplir est énorme. La clé