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Libération

L'écran brouillé du Mondial

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publié le 24 mai 2001 à 0h58

Tokyo de notre correspondant

Les déboires d'ISL et le flou artistique qui entoure les droits télé et marketing du prochain Mondial vont peut-être finir par réussir l'impossible: ressouder les comités d'organisation japonais et coréen. Habitués à se tirer dans les pattes au grand dam de la Fifa, les deux pays coorganisateurs partagent la même amertume. Bien qu'ils le nient officiellement, les responsables du Jawoc (Japon) et du Kowoc (Corée) s'avouent en privé de plus en plus «irrités» par la faillite du consortium Isl-ismm, à qui étaient attribués les droits des Coupes du monde 2002 et 2006. Après le refus de Vivendi de reprendre un endettement évalué à 760 millions d'euros (Libération d'hier), une nouvelle filiale créée par la Fifa pourrait reprendre le flambeau.

Tarifs élevés. La colère des Japonais et des Coréens n'est pas nouvelle. Depuis le début, les grands médias audiovisuels des deux pays hôtes estiment avoir été maltraités par la Fifa. Leur grogne a d'abord visé les tarifs pratiqués par ISL-ISMM, beaucoup plus élevés que pour les précédentes Coupes du monde, ce qui pose surtout des problèmes aux chaînes coréennes, bien moins riches que leurs homologues nipponnes. Elle s'est ensuite reportée sur la mise en place ­ pourtant habituelle pour ce genre de compétition ­ d'une structure technique internationale chargée de produire le signal TV retransmis aux quatre coins de la planète (le consortium HBS, lié à la Fifa). Les Japonais prétendent qu'ils auraient très bien pu rem