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Libération

Unis comme les doigts de l'Amiens

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publié le 26 mai 2001 à 1h01

Amiens envoyé spécial

Les footballeurs du club d'Amiens qui disputent la finale de la Coupe de France face à Strasbourg, samedi soir au Stade de France, ne sont pas bien riches : 23 millions de francs de budget (3,51 millions d'euros). Du moins si on s'en tient à celui de Strasbourg : près de 150 millions de francs (22,87 millions d'euros). On ne peut cependant comparer l'aventure d'Amiens à celle de Calais (finaliste l'an dernier, battu par Nantes). «Amiens a des structures professionnelles et un centre de formation», précise Patrick Abraham, adjoint de Denis Troch, l'entraîneur des Amiénois. Pour capital, le club picard possède un président de 49 ans, noir de poil, rond de taille, fort sympathique, et qui roule dans une Porsche fatiguée. A l'Argus on ne lui donnera pas plus de 130 000 francs pour sa voiture : «Mais les gens font tout un foin à cause de ma bagnole. Il faut arrêter cette caricature», se plaint Pascal Pouillot en suçant un havane. Pouillot est en ville un avocat de poids. Et puis un tel homme devait de toute façon rouler dans une telle bagnole qui doit sûrement faire de l'huile.

«Vaches sacrées». Les joueurs ont fait une découverte étonnante qui démontre que le département de la Somme n'est plus étanche. Il y a deux mois de cela, l'un d'entre eux a trouvé dans une de ses chaussures à crampons un crapaud. Puis, plus récemment, un deuxième. «Le stade de la Licorne est bâti sur un marais», explique Patrick Abraham. Les crapauds n'ont pas de nom. On les appelle les