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Libération
Interview

«Contrôler sur tous les fronts»

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publié le 28 mai 2001 à 1h01

Six mois après le jugement de l'affaire Festina, s'ouvrent aujourd'hui deux nouveaux procès du dopage dans le cyclisme. L'affaire du «pot belge», visant le monde amateur, est jugée à Poitiers, tandis que l'affaire «TVM», du nom d'une ancienne équipe professionnelle néerlandaise, sera examinée à Reims (lire ci-dessous). Dans ce contexte, la ministre de la Jeunesse et des Sports, Marie-George Buffet, fait le point sur la lutte antidopage.

La loi dont vous êtes à l'origine, comme la loi Bambuck, ne punit pas l'usage des produits dopants. N'est-ce pas une lacune?

Certes, mais elle maintient une séparation très claire entre les suites judiciaires pour les pourvoyeurs et les sanctions sportives. Du point de vue sportif, le dopage fausse les résultats. La sanction sportive, qui est réelle, s'applique à l'usage des produits dopants. Mon ancienne collègue italienne, Giovanna Melandri, a choisi une autre voie, en pénalisant judiciairement l'usage de dopants. Mais la configuration italienne est différente. En France, le mouvement sportif détient un pouvoir disciplinaire important et c'est une bonne chose. Je suis inquiète, par exemple, des suites dans les affaires de faux passeports dans le football, des divergences entre des décisions disciplinaires sportives et des décisions judiciaires. On se demande où cela va mener.

Le prochain Tour de France fait la part belle aux équipes françaises dont les leaders, d'anciens Festina, ont avoué s'être dopés: Rous chez Bonjour ou Brochard chez Delat