Il y a des matchs qui feraient mieux de démarrer par la prolongation. Certains, même, par la deuxième mi-temps de ladite prolongation. Comme la finale de la Coupe de France, samedi au Stade de France, entre Strasbourg et Amiens. La partie s'échauffait quand la température commençait à décliner. 23 h 15. Dernier quart d'heure d'un match longuet. L'heure à laquelle on ne se pose plus trop de questions. L'heure où le ballon va d'un camp à l'autre pour autant d'occasions que la fatigue empêche de concrétiser. L'heure où, à défaut de technique, les spectateurs ont droit à un peu de passion. Mais pas l'heure à laquelle l'une des deux équipes va réussir à plier le match en marquant, enfin. On en vient donc aux tirs au but. Strasbourg remporte la loterie : 5-4.
Carnet vierge. Qu'a-t-on vu les 105 minutes précédentes ? Des chroniqueurs exhibant tristement un carnet de notes vierge en guise de récit de la première mi-temps. D'autres s'inquiétant à la fin du temps réglementaire : «Faut que je trouve un homme du match...» Cela aurait pu être Julien Lachuer, le gardien d'Amiens. Il s'était employé plusieurs fois sur des tirs de Martins ou de Johansen, il avait gagné ses duels avec Luyindula. Il l'aurait été à coup sûr si son coéquipier Rivenet n'avait pas raté ce qu'on appelle un but tout fait à la 55e minute. Amiens, club de national, qui jouera en D2 la saison prochaine, aurait alors mené 1-0. En faisant du foot-fiction, on peut penser que cet avantage aurait suffi. Tant Strasbourg, clu