à Monte-Carlo

Pas le moindre signe de récession à Monaco: tribunes pleines à craquer, pelouses rouges (les tifosi) de monde, balcons débordants d'invités et le port blanc de yachts. Jamais cette flotte n'avait atteint un tel niveau de luxe. Le yacht de 40 mètres que Villeneuve vient d'acquérir (d'occasion) pour 80 millions de francs dispose d'un studio d'enregistrement, d'un solarium avec jacuzzi, de plusieurs cabines réparties sur les deux ponts. Celui d'Irvine accueille un maximum de jolies filles sur deux fois moins de surface. Celui de Fisichella est un havre de paix pour sa petite famille et ses potes. Celui de Flavio Briatore ne pouvait pas faire dans la discrétion. C'est en fait un offshore de compétition, qui ne sert pas à grand-chose. Le débutant Jenson Button a déjà le goût du luxe. Il vient de s'offrir un «petit» 20 mètres qui sert surtout de bar à son père. Le fabricant lui a concédé 30 % de remise contre la possibilité d'utiliser son nom dans ses publicités. Et comme il n'y a pas de petit profit, Button a négocié une remise de 2 % sur le crédit. Jean Alesi, lui, ne vient jamais à Monaco avec son yacht, qu'il laisse au large de Juan-les-Pins. Le Français considère qu'il n'est pas bon pour l'équilibre d'habiter sur un bateau avant une course.

Mais ce sont les frères américains propriétaires de la société Nortel qui ont établi le record de la démesure. Avec l'aide de Bernie Ecclestone, leur invité à bord, ils ont insisté auprès des autorités monégasques pour loger da