Il est des premiers tours qui donnent des idées. Martina Hingis en a une qui lui trotte dans la tête depuis plus de six ans maintenant: Gagner Roland-Garros. «J'aimerais vraiment que ce soit mon année», a lancé, angélique, la n°1 mondiale après avoir disposé en moins d'une heure de l'Espagnole Gala Leon Garcia (6-1, 6-0). Après tout, Hingis n'a jamais été ridicule sur la terre parisienne, même si elle n'a pas encore accroché ce tournoi à son superbe palmarès (38 victoires, dont cinq tournois du Grand Chelem, et deux finales à Paris). Le tableau féminin est tellement lézardé qu'elle peut désormais se considérer comme l'une des favorites.
La Suissesse a d'ailleurs trouvé assez saugrenue la question «Est-ce que votre jeu est au point?» Avec ce large sourire qui en agace certains, Hingis s'est contenté de renvoyer le curieux au score. Avant de préciser qu'elle trouvait tout de même le résultat un peu sévère pour son adversaire, ayant parfois dû batailler ferme pour finalement faire la différence. «Il y a eu de nombreux avantages ou égalités dans ce match.» En fait, comme un boxeur qui a besoin d'un bon faire-valoir pour faire sa rentrée, Hingis ne pouvait pas espérer meilleure adversaire que Leon Garcia pour un premier tour. C'est le genre de match qui vous installe dans un tournoi en vous imposant le plus grand sérieux pour réussir les points cruciaux.
Sans bouclier. Avec la clairvoyance qui la caractérise, Hingis est restée assez longtemps sur le central Philippe-Chatrier pour n