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Libération

La Corée du Sud essuie les plâtres du Mondial

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publié le 30 mai 2001 à 1h02

Séoul envoyé spécial

Samedi ordinaire au stade olympique de Séoul. Les tribunes, pleines à craquer, sont hérissées de drapeaux aux couleurs des équipes en lice. Une énorme sono débite de la techno pour chauffer l'ambiance. Sur une scène, un animateur en sueur incite les spectateurs à scander les noms des joueurs et quatre midinettes délurées en short et tee-shirts moulants achèvent de faire vrombir la foule. Victoire de la foot-passion au «pays du matin calme»? Pas vraiment. Le match du jour est une rencontre de base-ball entre les LG Twins de Séoul et l'équipe de Pusan, le grand port du sud du pays. La demi-finale de la coupe de foot de Corée, la veille à Suwon, près de la capitale, n'a rassemblé que 10 000 spectateurs. Sans frénésie aucune.

Rodage. En Corée du Sud, le sport roi pour la presse populaire et les sponsors, c'est le base-ball. Tous les Coréens l'affirment. Pourtant, le Mondial 2002, coorganisé avec le Japon, «est parti pour être un succès sans précédent». Ne pas faire attention aux stades inachevés et à la relative pagaille qui prévaut au Kowoc, le comité d'organisation. «La Corée du Sud est un pays où tout se passe dans la dernière ligne droite, prédit Eoghan Sweeney du Korea Times. Pour le moment, tout reste en rodage. Les sponsors se préparent. Les entrepreneurs achèvent les stades. Les bureaucrates tergiversent. Comme pour les JO de 1988 à Séoul, la Corée du Sud va surprendre par sa ferveur et la qualité de son organisation.»

Les JO de Séoul, voilà la référenc