Little big Kauffmann. Little, parce qu'il est classé 246e mondial. Big, parce qu'il a failli sortir hier Pete Sampras finalement vainqueur exténué, en cinq sets (6-3, 4-6, 6-2, 3-6, 8-6) et en presque trois heures et quart, après avoir sauvé trois balles de match. Ce fut une partie qui, en son début, semblait n'amuser aucun des deux adversaires et ennuyait le public. En son milieu, elle excita le public et motiva Kauffmann. Et sur le final harassa le Français. Jamais Pete Sampras ne s'amusa dans ce match.
Cocker. On sait l'homme aux treize titres du grand chelem, très enclin à se poser des questions existentielles (tennistiquement parlant, s'entend) dès qu'il met les pieds sur terre battue. Du genre, j'attaque ou j'attaque pas?, je monte ou je monte pas au filet? Cela fait quelques années que l'Américain affiche une mine tourmentée à Roland-Garros. Quelques années aussi (depuis sa demi-finale en 1996, son meilleur résultat) qu'il n'arrive pas à franchir plus de trois tours à Paris. Mais, sa mine de cocker battu quand il entre sur le court paraît quand même un peu déplacée. Car en face de lui il a donc le 246e mondial, sorti des qualifs samedi soir après un 11-9 dans le troisième set de son dernier match. Le lendemain à 9 heures, Kauffmann se retrouvait sur la brèche pour disputer avec Levallois une rencontre d'interclubs. Sur terrain en dur. Ce que toute tête pensante du tennis juge suicidaire pour les jambes avant d'attaquer un tournoi sur terre battue. Lui disait hier: «C'é