Andreï Mikhaïlov, médecin russe de l'ancienne équipe cycliste néerlandaise TVM dont les responsables comparaissent à Reims depuis lundi pour dopage organisé, a été mis sur le gril hier à propos des substances permettant à l'organisme de se reconstituer en fer. En l'absence d'érythropoïétine (EPO) parmi les substances saisies pendant le Tour de France 1998 chez TVM, à Pamiers puis Albertville, le docteur Mikhaïlov a en effet dû s'expliquer sur la présence d'acide folique, vitamine B12 et autres permettant de lutter contre... l'anémie. C'est «un état rarement associé au sport de haut niveau», a fait remarquer le ministère public. Sauf s'il s'agit de contrebalancer les contre-coups de l'arrêt d'un traitement à l'EPO. Car de l'EPO, les douanes en ont trouvé en mars 1998 au péage de Taissy, près de Reims. Mais à l'époque, l'équipe revenait d'Espagne et n'avait pas couru en France. Donc difficile de l'accuser de dopage, explique l'avocat du «bon docteur», qui, affirme-t-il, «n'avait acheté cette substance dispendieuse à ses frais que pour des petits leucémiques russes» (attestations fournies a posteriori). L'expert qui a procédé aux perquisitions explique: «Le camion des TVM, c'était un camion de médicaments dans lequel on avait placé quelques vélos. Dans ce tombereau de médicaments, je n'ai pas pu saisir tout ce que j'ai trouvé, il est possible que certains produits dopants m'aient échappé [...] mais il s'agissait visiblement d'une équipe surmédicalisée.»
Quant aux notes scientifi