Taegu envoyé spécial
Le World Cup Stadium de Taegu est un lieu singulier. Plantée au pied d'une colline escarpée, couverte de verdure, un peu à l'écart de la mégalopole de 2,5 millions d'habitants, cette somptueuse arène de 64 000 places a l'allure d'un coquillage qui s'ouvrirait vers le ciel. Des détails inattendus en pimentent l'architecture: des triangles de béton accolés à l'enceinte ou encore cinq tubes d'une trentaine de mètres de haut, fichés à l'entrée, qui constituent les guichets. Desservi par des routes flambant neuves, un luxueux complexe l'entoure, avec cascades, bassin, piste d'athlétisme, terrain d'entraînement et bureaux administratifs au sol marbré. Spécialement édifié en vue de la prochaine Coupe du monde, ce stade risque néanmoins d'être peu utilisé au-delà de cette date. Car la ville de Taegu, la troisième du pays, ne compte pas le moindre club de foot professionnel. Ici comme ailleurs en Corée, ce sont les équipes de base-ball qui sont l'objet de toutes les attentions. Bien plus que les dix clubs pro de la Ligue coréenne de football, créée seulement en 1983. La sélection nationale, en revanche, bénéficie d'un soutien profond.
Kop motivé. Ce fut le cas, hier, contre la France, lors du match d'ouverture de la Coupe des confédérations, première joute internationale disputée localement. Zidane et plusieurs titulaires français absents (Libération du 29 mai), des Bleus fatigués par le voyage, le match nul (0-0) récemment arraché par les Coréens aux champions d'A