Les chemins de terre rouge de Gustavo Kuerten et de Juan Carlos Ferrero sont jonchés d'obstacles. A condition de les franchir tous d'ici à la fin de la semaine prochaine, celui du Brésilien rejoindra la trace de l'Espagnol. Comme l'année dernière, où les deux jeunes hommes s'étaient rencontrés en demi-finale, avec à la clé le plus beau match du tournoi. Mais Kuerten récent vainqueur à Monte-Carlo, finaliste à Rome, et surtout tenant du titre à Paris et Ferrero qui a survolé les terres battues portugaise (Estoril), espagnole (Barcelone) et italienne (Rome) ces dernières semaines n'en sont pas là.
Crispation. Une semaine avant le rendez-vous parisien, Ferrero, malgré ses 21 ans, se disait usé par son début de saison et n'était pas sûr de pouvoir y défendre ses chances, à cause d'une légère inflammation des adducteurs de la cuisse gauche. Par chance, quelques jours de repos ont suffi à le remettre sur ses jambes. Pour Kuerten, l'alerte physique est venue plus tôt. Au moment du tournoi de Monte-Carlo, qu'il a tout de même remporté, le Brésilien s'était dit gêné par une persistante douleur à l'aine. C'est de l'histoire ancienne.
Hier, c'est à distance que les deux favoris de Roland-Garros ont jaugé leur forme respective. Pour ce premier mercredi du tournoi, qui laisse les enfants envahir les travées, le match de Juan Carlos Ferrero contre le Sud-Africain Markus Ondruska, issu des qualifications, était programmé tôt sur le joli court Suzanne-Lenglen. Kuerten, lui, avait les