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Libération

«La cession de pot belge est un trafic de stupéfiants»

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publié le 31 mai 2001 à 1h03

Poitiers envoyée spéciale

Avec une diligence inhabituelle dans les prétoires, le tribunal correctionnel de Poitiers, présidé par Marie-Claude Gauthier-Bernard, rendra dès ce soir son jugement dans l'affaire du pot belge qui concerne

depuis lundi 41 prévenus. Les dernières plaidoiries s'achèvent ce matin. Hier après-midi, les avocats ont tenté de trouver des circonstances atténuantes pour leurs clients contre lesquels la substitute du procureur Myriam Denort avait requis des peines savamment graduées.

Les plus sévères (trois ans de prison, dont deux ans ferme) ont été requises à l'encontre des plus importants grossistes du dossier, les vétérans Claude Deschamps et Jacques Guillandou, chacun ayant revendu plus de 300 pots belges. Et les peines les plus indulgentes à l'encontre d'une dizaine d'anciens cyclistes, comme Christophe Le Roscouët ou Jean-Christophe Currit, usagers devenus toxicomanes. Même s'ils ont aussi «dépanné» un jour ou l'autre des copains en leur permettant de tremper leur seringue dans leur propre pot. Myriam Denort s'est bornée à réclamer à leur encontre un «avertissement sérieux», prison avec sursis et/ou amende, laissant l'appréciation du quantum au tribunal. Des peines intermédiaires ont été réclamées pour les toxicomanes trafiquants, étrangers au monde du vélo, ou pour les intermédiaires de moindre importance.

«Cyclisme ordinaire». Mal en a pris à Philippe Boyer, ancien vice-champion du monde sur piste, aujourd'hui gardien de la paix, de ne pas répondre à la