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Le Chang du cygne

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L'Américain a cédé face à la puissance du jeune Roddick.
publié le 31 mai 2001 à 1h03

Le match entre les Américains Michael Chang et Andy Roddick opposait hier deux jeunes d'âges très différents : un ancien et un tout nouveau. L'ancien jeune, c'est bien sûr Michael Chang, qui battit des records de précocité en gagnant Roland-Garros à 17 ans, en 1989. Cela demeure son seul titre du grand chelem, quoiqu'il ait atteint trois finales depuis, battu par Muster à Roland-Garros en 1995, par Becker à Melbourne et Sampras à New York en 1996. Andy Roddick est un jeune plus récent. Coaché par l'ancien joueur français Tarik Benhabiles, il aura 19 ans cet été et représente peut-être la relève que souhaite le tennis américain, après la génération bénie des Sampras, Agassi, Courier et Chang. Il a remporté deux petits tournois en 2001 et battu Pete Sampras à Key Biscane.

Vitesse. Roddick est dix ans plus jeune, dix centimètres plus grand et cinquante km/h plus vite que Chang. Dès le premier jeu, il servit à 217 km/h, ce qui est énorme. Mais au jeu suivant, Chang réussit un ace à 169 km/h, c'est-à-dire pas très vite, mais placé. La puissance n'a jamais été son point fort, c'est toujours sa vitesse et son intelligence de jeu qui l'ont fait gagner, sa capacité à retourner contre lui les coups de son adversaire et à le faire mal jouer. Le problème est que, depuis son titre à Roland-Garros, Michael Chang n'a pas augmenté sa vitesse autant que les diverses générations de frappeurs ont augmenté la force de leurs coups, loin de là. Le temps joue doublement contre lui : avant, plus le