Taegu (Corée du Sud)
envoyé spécial
Une expérimentation hasardeuse: voilà sans doute le souvenir que laissera la défaite de l'équipe de France contre l'Australie (0-1), vendredi au World Cup Stadium de Taegu. Pour ce deuxième match en Coupe des confédérations, Roger Lemerre avait aligné une équipe presque entièrement composée de novices et de remplaçants. Elle ne s'est jamais montrée capable d'inquiéter une sélection australienne pourtant guère réputée pour pratiquer un football de premier ordre.
«La France n'a pas l'habitude de perdre», commentait Roger Lemerre à l'issue de ce match médiocre. Certes. Mais la France n'a pas non plus l'habitude d'entamer une rencontre avec six joueurs évoluant dans le championnat de France (1). Et encore moins avec six qui étrennent le maillot bleu (2).
Rotation. La nécessité de reposer une partie de l'effectif, dans la perspective d'une rencontre tous les deux jours, et le désir de tester de nouveaux joueurs rendaient la rotation indispensable. Mais le coach des Bleus, d'ordinaire peu porté à l'innovation, a cette fois opté pour une révolution. Et lancé dans l'arène une formation dont la moyenne d'âge ne dépassait pas 26 ans. Avec trois joueurs habituellement remplaçants (Christian Karembeu, Sylvain Wiltord et Frank Leboeuf) faisant office de cadres et Youri Djorkaeff chargé de diriger le collectif.
La formule a rapidement révélé ses limites. Positionnements erratiques et espaces béants entre les lignes, constructions improbables et occasions rat