Loris Capirossi est presque un crocodile dans le milieu. A 28 ans, avec ses 158 Grands Prix disputés pour 22 victoires, le petit bonhomme originaire d'Imola est longtemps resté en 125, élevé à l'école du vieux briscard Fausto Gresini, grâce auquel il décrocha deux titres mondiaux en 1990 et 1991. Son passage en 250 fut plus laborieux. Il dut attendre sept ans avant de reprendre le numéro 1 sur son carénage. La 500 est tout aussi difficile pour ce petit gabarit très rapide. Des 47 courses disputées dans la catégorie reine, il n'en a remporté que deux. Cette année, Capirossi brille surtout lors des essais. Car en course, il a eu, jusqu'ici, beaucoup de mal à se mêler à la bataille jusqu'au bout. Pour le Mugello, il compte beaucoup sur les récentes pièces expédiées du Japon par Honda. Le circuit lui convient bien. Comme il correspond à ses deux compères italiens, puisque c'est la piste utilisée par Aprilia (chez qui les trois pilotes sont passés) tout au long de l'année pour ses essais privés .
Pour lui, la pression sera sur les épaules de Rossi et de Biaggi. «Moi, je suis très tranquille, dit-il. C'est à eux de prouver quelque chose ici. Moi, tout au plus, je ne rends des comptes qu'à moi-même.» L'an dernier, les grands favoris portaient déjà les noms de Rossi et Biaggi. Capirossi avait mené sa barque seul et finalement su profiter de la rivalité entre les deux autres pilotes. Et encore une fois, le pilote Honda, protégé de Carlo Pernat, l'ancien manager des Aprilia, l'homme qu