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Libération

Marseille: la bourse ou la D2

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publié le 2 juin 2001 à 1h08

Marseille de notre correspondant

Bernard Tapie prétend qu'il a changé, c'est vrai. Lors de sa précédente vie, ce n'est qu'après son passage pendant huit ans à l'Olympique de Marseille que le club a été rétrogradé en D2 en 1994, pour cause de match arrangé VA-OM, puis empêché de remonter pour des raisons financières. Cette fois, c'est quelques semaines à peine après son retour à Marseille que le club est autoritairement descendu en D2 par la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG) de la Ligue nationale de foot (LNF). Il y a donc du progrès : Tapie a gagné en efficacité.

La DNCG invoque au choix des «garanties non suffisantes», selon Gérard Bourgoin, président de la LNF, ou un «déséquilibre financier important», selon le président de la Fédération française (FFF), Claude Simonet. Pierre Dubiton, nouveau patron financier du club, parle plus simplement de comptes «épouvantables». Mais ça gonfle Tapie : «La situation de l'OM ne justifie ni de près ni de loin la décision de la DNCG, a rétorqué vendredi l'homme fort du club, lors d'une conférence de presse à Paris. C'est une attitude honteuse. En ce moment, la Ligue de football, c'est n'importe quoi. Bourgoin a autant de vertu d'être président que moi de dire la messe.»

Sans garantie. Sans doute, mais que dire de l'OM? Ces dernières années, le club a toujours fonctionné en déficit. Dubiton reconnaît que l'OM dépense deux francs quand il en gagne un. Actionnaire principal et président du conseil d'administration, Robert Louis