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Libération
Portrait

Max Biaggi Le ressuscité

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publié le 2 juin 2001 à 1h08

Max Biaggi est de la trempe des recordmen. A 29 ans, ce Romain originaire du quartier des Parioli aligne un palmarès qui ne demande qu'à être allongé. Quatre titres consécutifs de champion du monde en 250 entre 1994 et 1997 l'ont consacré aux yeux de toute la Péninsule, faisant de lui un homme aussi reconnu que les footballeurs professionnels de la Roma. Lors de son passage en 500, il y a quatre ans, il avait époustouflé tout le monde en remportant sa première course. Mais depuis son passage chez Yamaha en 1999, les choses se sont compliquées, tout est devenu plus difficile. On le voyait d'ailleurs au fond du gouffre, étouffé par la personnalité débordante du nouveau prodige de la moto, Valentino Rossi. Il ne comprenait Pas comment ce jeune blanc-bec réussissait tous ses coups et lui volait une vedette à laquelle il s'était bien habitué. Dès lors le doute s'était installé dans la tête du pilote. Il ne parlait presque plus. «Mad Max» avait perdu toute sa folie, celle qui le faisait voler sur la piste. Puis, au Mans, il y a quinze jours, ce fut le déclic. Sa moto est enfin devenue compétitive et Biaggi a battu Rossi à la régulière. «J'ai souffert pour l'avoir», souffle-t-il. Un résultat qui le replace à la troisième place du championnat du monde, derrière Rossi et le Japonais Norick Abe.

Au Mugello, il sait que les Honda auront un léger avantage sur la Yamaha. «Depuis que je suis en 500, j'ai dû avoir une ou deux fois une moto à 100 %, dit-il. Et si dimanche elle n'est qu'à 50