Le circuit du Mugello, unique rendez-vous national pour les motards italiens, sera ce week-end le théâtre d'une bataille à couteaux tirés. Avec le public du circuit florentin partagé entre trois de ses pilotes 500, Loris Capirossi et Valentino Rossi d'une part, deux garçons du terroir adriatique, et le Romain Massimiliano Biaggi. Max est un «Sudiste». Il incarne, depuis qu'il court en Grand Prix, l'arrogance qu'une partie de l'Italie du Nord colle volontiers aux habitants de la capitale. La réussite de Rossi, jeune prodige de 22 ans devenu en quel ques saisons bien plus star que l'ancien footballeur du quartier des «Medaglie d'Oro», près de la basilique Saint-Pierre, gêne beaucoup Max, lui qui jadis brillait de tous ses feux en haut de l'affiche.
Rivalité. Sous l'emprise du doute depuis l'an dernier, Biag gi, aveuglé par tant de maîtrise, se voyait à l'avenir condamné à rester dans le sillage de son dauphin. Mais voilà qu'il y a quinze jours, au Grand Prix de France, alors que la saison sem blait toute tracée pour Valentino Rossi, c'est finalement lui qui a retrouvé toute sa superbe en dominant les essais et la course. Au pays, cette rivalité tombe à pic pour la cinquième étape du championnat 2001 des 500, où sont attendus plus de 80 000 spectateurs.
Sur un circuit tracé sur les collines situées au nord de Florence, les clans de tifosi mesureront toute leur puissance. Sur la piste aussi, véritable terrain de jeu des trois anciens pilotes Aprilia, la bataille sera sûrement sans