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Libération

Un milieu de tableau effacé en huitième

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Wayne Arthurs, 59e à l'ATP, a été sorti par Roger Federer.
publié le 5 juin 2001 à 1h09

n a parfois l'impression que les tennismen sont divisés en deux catégories antagonistes: les grands champions reconnus et les jeunes espoirs qui, les années passant, vont prendre leur place. Le monde tennistique comprend pourtant une autre subdivision, qui est même majoritaire: les champions moyens. Wayne Arthurs est de ceux-là.

A 30 ans, l'Australien, actuel 59e mondial (le meilleur classement de sa carrière), n'est plus un espoir. Ses meilleures performances dans les tournois du grand chelem jusqu'à présent étaient des huitièmes de finale à Wimbledon et à l'US Open. Hier, face au Suisse Roger Federer, qui l'avait battu l'an dernier au premier tour, il avait l'occasion de passer en quart. Il ne l'a pas saisie, parce que les champions moyens gagnent moins souvent que les grands espoirs, ce qui n'est pas sans effet sur le fait qu'ils demeurent des champions moyens.

A l'ancienne. Wayne Arthurs n'a jamais remporté un tournoi en simple dans sa carrière. Depuis dix ans, son classement en fin d'année oscille entre 83e et 1 102e ex aequo (ce triste résultat date de 1997). Son jeu très plaisant n'est absolument pas adapté à la terre battue. C'est un attaquant à l'ancienne, bon serveur, bon volleyeur. Sec, pas trop musclé, il ressemble aussi physiquement aux Australiens des années 60 qui dominaient le monde tennistique. En montant perpétuellement au filet, il s'est débarrassé au premier tour de son compatriote Patrick Rafter, de l'Espagnol Juan Balcells au deuxième et du Français Nicol