Menu
Libération

A San Remo, le Giro tourne au chaos

Article réservé aux abonnés
publié le 8 juin 2001 à 1h11

Rome de notre correspondant

Perquisitions en série, saisie de seringues, de centrifugeuses et de produits dopants: le Giro rejoue l'affaire Festina. Comme s'il s'agissait d'une vaste opération antidrogue, près de 400 carabiniers venus de toute la péninsule ont pris d'assaut mercredi soir les dix hôtels de San Remo où résidaient les 143 concurrents encore en course à quatre jours de l'arrivée. Hier, la dernière grande étape alpestre, qui devait départager sur les pentes de la cime Coppi les deux premiers du classement, Gilberto Simoni et Dario Frigo, séparés de quinze petites secondes, a été annulée. Les coureurs ont refusé de prendre le départ.

Sacs remplis. Arrivés avant l'heure du dîner, les enquêteurs italiens ont travaillé presque toute la nuit, passant les chambres au peigne fin. Ce n'est que vers trois heures du matin que les cyclistes, alignés dans les couloirs des hôtels, ont pu regagner leurs quartiers après un indescriptible branle-bas de combat. Surpris par le débarquement des forces de l'ordre, certains ont balancé par les fenêtres des sacs remplis de stimulants et des seringues. L'une d'elles a touché en plein front un carabinier qui se trouvait en contrebas. En proie à la panique, le coureur de l'équipe Tacconi, Giuseppe Di Grande, a même sauté du premier étage avant d'être bloqué par la police. «Nous avons saisi de nombreuses substances dopantes et des flacons contenant du sang», a déclaré l'un des enquêteurs.

Stimulants, anabolisants, corticoïdes, en plus du mat