Yokohama envoyé spécial
Elles ont préparé les drapeaux, les banderoles... et les carnets pour les autographes. Yuriko, Mio et Kazue seront dimanche dans les travées du stade de Yokohama pour soutenir le Japon contre la France, en finale de la Coupe des confédérations (1). Aucune des trois n'a pourtant le profil type du supporteur de foot. Yuriko, 42 ans, est cadre dans une start-up. Mio, 31 ans, travaille chez Matsushita-Panasonic. Kazue, 33 ans, enseigne l'anglais à Kashiwa, en banlieue de Tokyo. Toutes trois ne sont guère sportives. Mais la mode du foot nippon les a conquises. A Yokohama, ces copines d'enfance retrouveront dimanche leurs copains supporteurs masculins. Non sans avoir fait quelques emplettes préalables à la boutique de la J-League, la ligue professionnelle de football qui organise le championnat national.
Fibre réveillée. Le foot japonais a bien saisi la chance offerte par la Coupe des confédérations, sorte de test grandeur nature avant le Mondial nippo-coréen de juin 2002. Les victoires de l'équipe nationale emmenée par le Français Philippe Troussier comparées à l'élimination, dès le premier tour, de la Corée du Sud voisine et rivale ont réveillé dans l'archipel une fibre footballistique très sensible aux résultats. «Nous avons réussi à créer une dynamique de victoire. Et des victoires acquises contre de bonnes équipes. Cette Coupe permet vraiment au Japon de tester sa valeur dans la cour des grands. Le pays est maintenant vraiment entré dans la phase Cou