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Libération

Corretja, les pieds sur terre

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publié le 9 juin 2001 à 1h12

Ce n'est donc pas un Français mais un Espagnol qui affrontera dimanche, en finale du simple messieurs, le tenant du titre, Gustavo Kuerten, lui-même magnifique vainqueur de Juan Carlos Ferrero. Après sa victoire sur Agassi, on s'était pris à espérer que Sébastien Grosjean ferait à Paris encore mieux qu'à l'Open d'Australie, où il n'avait perdu qu'en demi-finale (contre Arnaud Clément). Alex Corretja a mis bon ordre à ces espoirs du public de Roland-Garros. Il a joué son jeu habituel, ennuyeux et efficace, solide et pas spectaculaire, il a renvoyé toutes les balles, même celles qui semblaient inaccessibles, il a limité ses propres fautes, il est monté au filet quand ça lui a semblé nécessaire, il s'est accroché quand ça n'allait pas, il a déroulé quand tout allait bien. Il a gagné.

Le premier set avait été très équilibré jusqu'au jeu décisif qu'Alex Corretja domina largement. Dès lors, les choses étaient mal engagées pour Grosjean. Il sut se reprendre immédiatement, menant 3-0 dans la deuxième manche, mais cette période glorieuse fut brève. Il s'en fallut d'un point que Grosjean perde les six jeux suivants (Corretja eut une balle de set sur le service de Grosjean à 5-3), et le Français s'inclina en définitive 4-6. Corretja prenait rapidement le service de son adversaire dans la troisième manche, s'imposant finalement 7-6, 6-4, 6-4 en deux heures trente-neuf. Corretja a déjà joué une finale à Roland-Garros, perdu en 1998 contre son compatriote Carlos Moya, après avoir battu un