DOPAGE. Le Tour d'Italie cycliste est reparti, hier matin, la queue basse, encore englué par les descentes de police de la veille. La course a repris, à l'issue d'une négociation avec son directeur, mais le coeur ne pouvait plus y être. Le matériel saisi dans la nuit de mercredi à jeudi, lors de l'intervention musclée et conjuguée de la brigade des stups et de la garde des finances dans les hôtels des équipes à San Remo, se trouve depuis à la disposition du procureur du tribunal de Florence. Si Luigi Bocciolini a assuré que, pour l'instant, aucune information judiciaire n'avait été ouverte, le peloton n'en menait pas large. Près de 300 produits susceptibles d'être dopants ont été saisis dans les chambres des coureurs. Certains n'ont pas hésité à tout jeter par les fenêtres à l'arrivée des forces de l'ordre. Pour finalement réagir et menacer de ne pas reprendre une course dont la réputation était déjà bien entamée. Mais cette révolte n'empêchera rien. Vendredi soir, l'Italien Dario Frigo (Fassa Bortolo), deuxième du classement général, a été renvoyé par son équipe, à la suite de la découverte de produits interdits dans sa chambre. Le comité olympique italien a convoqué une réunion au sommet mardi. Une chose semble sûre: depuis l'affaire Festina, en 1998, les moeurs du vélo n'ont pas changé. Vendredi, le peloton, même privé de ses produits fétiches, est reparti à fond les manettes (48 km/h de moyenne la première heure). C'est Mario Cipollini, l'un des négociateurs de la crise,
Le Giro la mort dans l'âme et la tête ailleurs
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publié le 9 juin 2001 à 1h12
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