Tous les Auvergnats d'Ovalie sont d'accord sur un point: il faut en finir avec la «malédiction». Loin devant l'Union sportive dacquoise, autre finaliste éternellement frustré, l'Association sportive montferrandaise (ex-Association sportive Michelin, jusqu'en 1922) présente en effet le (triste) record d'avoir laissé filer à six reprises ce bouclier de Brennus qui lui était promis. Les deux dernières fois en 1994 et 1999, face à un Stade toulousain autrement nanti, puisque celui-ci tentera de conquérir samedi (1) son seizième titre de champion de France, le neuvième (deux comme joueur, sept comme entraîneur) pour l'ancien ailier international Guy Novès. Lequel, après avoir passé l'obstacle Castres en demi-finale, se refuse à tout excès d'optimisme: «Montferrand est une équipe menée par de grands entraîneurs australiens, très forte physiquement, qui, cette saison, nous a donné une leçon de rugby chez elle, avant de nous tuer au stadium. Je ne vois pas au nom de quoi nous pourrions nous prétendre favoris.»
Montferrand, version 2001, ne ressemble plus beaucoup, c'est vrai, à l'équipe emmenée, il y a deux ans, par le capitaine (aujourd'hui retraité) Jean-Marc Lhermet. Lassé d'entendre répéter que l'ASM avait une fâcheuse tendance à considérer sa simple présence au stade (de France) terminal comme une finalité, Christophe Mombet, le manager général, a convaincu les instances dirigeantes du club que le salut de ce dernier passait par l'hémisphère Sud. Conséquence, tandis que son comp