L'affaire Festina, qui a éclaté en 1998, et ses suites ne seront sans doute pas grand-chose dans l'histoire, comparées aux conséquences de la rafle antidopage opérée mercredi contre le peloton du Tour d'Italie, lors de l'étape de San Remo. Car les 360 policiers et enquêteurs ayant tenu éveillée toute la nuit la caravane du Giro ne sont pas repartis les mains vides de la cité balnéaire de la Riviera. Le parquet de Florence, qui avait ordonné cette perquisition de grande envergure les affaires des vingt équipes ont été passées au peigne fin , pourrait bien mettre en examen pas moins de 70 coureurs, soit la moitié du peloton participant à ce 84e Tour d'Italie. Du jamais vu. Et, dès ce matin, bon nombre d'entre eux devraient trouver dans leur boîte aux lettres une première convocation chez les carabiniers.
Frigo licencié. Depuis l'étape annulée de jeudi, le paysage de la course a changé sous beaucoup d'aspects. Si Gilberto Simoni a conservé le maillot rose de leader jusqu'au bout, son principal adversaire, Dario Frigo, a été purement licencié par son équipe, Fassa Bortolo, vendredi soir. Des produits dopants lui appartenant ont été découverts lors des perquisitions opérées par la brigade des stupéfiants. Frigo, qui avait porté le maillot rose pendant neuf jours, ne s'est jusqu'alors exprimé qu'au travers d'un communiqué dans lequel il fait ses excuses au public, tout en affirmant qu'il parlera plus tard. Dans ses bagages, la police a trouvé un médicament agissant sur le sang,